Quand Thunberbird rencontre Evangelion;
un Nouvel Evangelion like; encore du
réchauffé d'evangelion,
avant de commencer à disserter
sur Soukyuu no fafner, il nous faut déjà composer
avec un milliers de qualificatifs rébarbatifs
sur le sujet... En effet, Fafner of Blue
Azure comporte énormément
de similitudes avec Evangelion, plus
que son confrère Rahxephon au
demeurant. Là ou Rahxephon s'arrêtait
au cliché, Fafner pousse le vice
jusqu'a nous donner dans les premiers épisodes
une copie conforme de la série
culte (Shinseiki Evangelion). Salle controle,
staff affolé par l'affichage de
la Prophétie Solomon (Similitudes
avec le fameux Pattern Blue d'Eva) ,
jeune fille enfermée dans une
cuve au centre d'un mausolée de
béton etc dirais je. De prime
abord, simple plagiat, des adolescents
forcés de piloter d’énormes
méchas pour protéger leur île
contre des créatures dorées
qui s’imposent en plus grand nombre
que les Anges ne l’ont fait dans
Evangelion. On y voit aussi une enfant,
prisonnière d’une cuve comme
l’a été Ayanami Rei.
En bref ça commence mal, dors
et déjà on s’attend
a une resucée d’Eva avec
ce que cela comporte. On s’attend
a voir le héros, Kazuki Makabe
craquer à n’importe quel
moment et a se mettre à pleurer,
car au début il ne fait que hurler.
Are you there ?
Et tout d’abord je tiens a te
rassurer, toi lecteur, il n’en
est rien. Soukyuu no fafner est une série
qui s’inspire fortement de ses
prédecesseurs pour imposer une
histoire totalement différente.
L’île de Tatsumiya est une
merveille de technologie créé par
les derniers survivants d’un japon
dévasté par la guerre pour
péréniser la paix et son
souvenir. Car en effet le monde entier
est en guerre et pas seulement la petite île
perdue au milieu des océans. Et
cette petite île est le dernier
bastion de la paix, havre de paix ultime
sur lequel vive quelques familles qui élèvent
les futurs pilotes des Fafner. Des machines
dont la construction est basée
sur l’étude de l’ennemi,
les Festum. Ces géants dorés
aux formes variées et profilées
qui menacent le monde en absorbant ses
habitants. Ces monstres s’imposent
comme bon leur semble tentant d’envahir
l’île et d’en assimiler
les habitants et l’infrastructure
afin de gagner une guerre absurde a laquelle
personne ne comprend rien. Ils martèlent
de leur voix désincarnée
une seule et même question : Etes
vous là ? Et vous n’oseriez
pas répondre vous-même,
de peur de voir votre mémoire,
vos souvenirs, et votre santé mentale
disparaître pour laisser place à un
abîme. Ils assimilent, détruisent,
sans que l’on sache pourquoi.
Et sur l’île tout est paisible, rien ne semble transparaître
de ce qui se cache dans ses entrailles. Les enfants vont a l’école,
pensant que le japon a disparu et le reste du monde ont disparu sans laisser
de trace et que la paix existe partout dans le monde. Jusqu’au jour ou
Kazuki Makabe découvre à l’occasion de l’attaque
d’un Festum, qu’il n’existe pas de paix, qu’il n’en
a plus jamais existé a la surface de ce monde depuis l’arrivée
de ces créatures. Le jeune homme doit alors affronter les créatures
a bord du Fafner, une machine de guerre conçue pour résister
et détruire aux Festum. La créature sème la destruction
sur l’île et réveille alors ses habitants. Ceux-ci sont
tirés d’un long sommeil et la guerre frappe a nouveau a leur porte.
L’île révèle alors son secret, une base militaire
secrète, de haute technologie chargée de supporter la puissance
destructrice des Fafner pour mieux assurer sa protection.
Ainsi commence Soukyu no Fafner – Dead Agressor, au départ on
a l’impression d’être dans une sorte d’Evangelion bis,
mais les personnages ici sans êtres des copies conformes sont tout aussi
complexes et aboutis que ceux qu’Hideaki Anno avait mis en scène
dans sa série. Nous avons des personnages rongés par le doute,
par la peur et qui font montre pour beaucoup d’un courage sans borne
et d’une grande abnégation. Quel est leur secret ? Pourquoi la
folie ne les prend elles pas tous un a un ? Fafner fonctionne elle aussi sur
ce procédé, l’histoire est une longue série de secrets
que le spectateur doit découvrir un a un et ainsi mieux comprendre la
trame complexe et les sombres évenements auxquels est confrontée
la Terre depuis plus de trentes années. Soukyuu No Fafner ne prend pas
de gants et les surprises sont nombreuses. J’ai souvent été bluffé par
la profondeur de l’histoire et sa complexité, tout autant que
par sa totale différence avec celle d’Evangelion. Je sais, je
n’ai de cesse de comparer les deux séries, mais il faut avouer
que l’effet devait être recherché.
I’m here !!!
Fafner c’est aussi une histoire
qui mêle habilement mythologie
nordique, plus particulièrement
de nombreux termes ayant trait a la mythologie
Wagnérienne, Fafner étant
le dragon que terrasse Sigfried avec
son épée Nothung. De nombreux
autres termes s’y rattachent, je
n’ai pas regardé de plus
prêt mais il me semble même
que l’histoire ait un rapport avec
l’opéra de Wagner, l’Anneau
du Nibelung. La musique elle-même
semble être liée a cet aspect,
loin de reprendre les morceaux de l’illustre
compositeur allemand elles sont de superbes
symphonies, comme un requiem ou un opéra
dirais plutôt. Fafner se caractérise
donc aussi par un superbe accompagnement
musical qui rend la série très
attrayante, en effet la musique sublime
les phases d’actions parfois trop
statiques et intensifie l’effet
dramatique de certaines scènes.
Le principal héros dans Fafner
c’est la musique indéniablement.
Saito Tuneyoshi m’était
inconnu jusqu'alors mais il restera l’une
de mes plus agréables découverte
cette année.
Avec de tels atouts, on suit avec plaisir les aventures de ces jeunes gens,
tous réunis autour de Kazuki pour combattre les Festum et trouver la
vérité afin de mettre fin a cette guerre absurde, quitte a se
sacrifier pour que la paix renaisse enfin sur les terres dévastées
de notre monde. Vous prendrez plaisir à découvrir chacun des
secrets de l’île, du passé des personnages, a les accompagner
dans cette quête, le tout sans jamais savoir qui survivra a cet éreintant
et meurtrier périple.
Solomon Prophecy
Fafner est donc un divertissement plus
qu’agréable, malgré un
début très classique et
une fin trop confuse. La profondeur des
personnages, la complète incertitude
qui règne dans ce monde ou la
mort rode. Tout cela fait de Fafner une
série unique, et certainement
l’une des meilleures séries
de méchas de l’année
2004. Laissez vous emporter dans cette
odyssée dont on ne revient pas
indemne.
A noter qu’un jeu vidéo est dors et déjà sorti sur
PSP au japon et aux us, édité par Bandai.
Shiguré Takaiwa