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Titre : Soukyuu No Fafner
Sorti le : 2004
Character Design : Hirai Hisashi, Washio Naohiro
Scenario : To Ubukata, Kazuki Yamanobe
Réalisé par Haibara Nobuyoshi
Musique par Saito Tuneyoshi
Nombres d'épisodes: 24 épisodes de 25 min, 1 épisode de 50 Minutes
Produit par XEBEC



Quand Thunberbird rencontre Evangelion; un Nouvel Evangelion like; encore du réchauffé d'evangelion, avant de commencer à disserter sur Soukyuu no fafner, il nous faut déjà composer avec un milliers de qualificatifs rébarbatifs sur le sujet... En effet, Fafner of Blue Azure comporte énormément de similitudes avec Evangelion, plus que son confrère Rahxephon au demeurant. Là ou Rahxephon s'arrêtait au cliché, Fafner pousse le vice jusqu'a nous donner dans les premiers épisodes une copie conforme de la série culte (Shinseiki Evangelion). Salle controle, staff affolé par l'affichage de la Prophétie Solomon (Similitudes avec le fameux Pattern Blue d'Eva) , jeune fille enfermée dans une cuve au centre d'un mausolée de béton etc dirais je. De prime abord, simple plagiat, des adolescents forcés de piloter d’énormes méchas pour protéger leur île contre des créatures dorées qui s’imposent en plus grand nombre que les Anges ne l’ont fait dans Evangelion. On y voit aussi une enfant, prisonnière d’une cuve comme l’a été Ayanami Rei. En bref ça commence mal, dors et déjà on s’attend a une resucée d’Eva avec ce que cela comporte. On s’attend a voir le héros, Kazuki Makabe craquer à n’importe quel moment et a se mettre à pleurer, car au début il ne fait que hurler.

Are you there ?

Et tout d’abord je tiens a te rassurer, toi lecteur, il n’en est rien. Soukyuu no fafner est une série qui s’inspire fortement de ses prédecesseurs pour imposer une histoire totalement différente. L’île de Tatsumiya est une merveille de technologie créé par les derniers survivants d’un japon dévasté par la guerre pour péréniser la paix et son souvenir. Car en effet le monde entier est en guerre et pas seulement la petite île perdue au milieu des océans. Et cette petite île est le dernier bastion de la paix, havre de paix ultime sur lequel vive quelques familles qui élèvent les futurs pilotes des Fafner. Des machines dont la construction est basée sur l’étude de l’ennemi, les Festum. Ces géants dorés aux formes variées et profilées qui menacent le monde en absorbant ses habitants. Ces monstres s’imposent comme bon leur semble tentant d’envahir l’île et d’en assimiler les habitants et l’infrastructure afin de gagner une guerre absurde a laquelle personne ne comprend rien. Ils martèlent de leur voix désincarnée une seule et même question : Etes vous là ? Et vous n’oseriez pas répondre vous-même, de peur de voir votre mémoire, vos souvenirs, et votre santé mentale disparaître pour laisser place à un abîme. Ils assimilent, détruisent, sans que l’on sache pourquoi.
Et sur l’île tout est paisible, rien ne semble transparaître de ce qui se cache dans ses entrailles. Les enfants vont a l’école, pensant que le japon a disparu et le reste du monde ont disparu sans laisser de trace et que la paix existe partout dans le monde. Jusqu’au jour ou Kazuki Makabe découvre à l’occasion de l’attaque d’un Festum, qu’il n’existe pas de paix, qu’il n’en a plus jamais existé a la surface de ce monde depuis l’arrivée de ces créatures. Le jeune homme doit alors affronter les créatures a bord du Fafner, une machine de guerre conçue pour résister et détruire aux Festum. La créature sème la destruction sur l’île et réveille alors ses habitants. Ceux-ci sont tirés d’un long sommeil et la guerre frappe a nouveau a leur porte. L’île révèle alors son secret, une base militaire secrète, de haute technologie chargée de supporter la puissance destructrice des Fafner pour mieux assurer sa protection.
Ainsi commence Soukyu no Fafner – Dead Agressor, au départ on a l’impression d’être dans une sorte d’Evangelion bis, mais les personnages ici sans êtres des copies conformes sont tout aussi complexes et aboutis que ceux qu’Hideaki Anno avait mis en scène dans sa série. Nous avons des personnages rongés par le doute, par la peur et qui font montre pour beaucoup d’un courage sans borne et d’une grande abnégation. Quel est leur secret ? Pourquoi la folie ne les prend elles pas tous un a un ? Fafner fonctionne elle aussi sur ce procédé, l’histoire est une longue série de secrets que le spectateur doit découvrir un a un et ainsi mieux comprendre la trame complexe et les sombres évenements auxquels est confrontée la Terre depuis plus de trentes années. Soukyuu No Fafner ne prend pas de gants et les surprises sont nombreuses. J’ai souvent été bluffé par la profondeur de l’histoire et sa complexité, tout autant que par sa totale différence avec celle d’Evangelion. Je sais, je n’ai de cesse de comparer les deux séries, mais il faut avouer que l’effet devait être recherché.


I’m here !!!

Fafner c’est aussi une histoire qui mêle habilement mythologie nordique, plus particulièrement de nombreux termes ayant trait a la mythologie Wagnérienne, Fafner étant le dragon que terrasse Sigfried avec son épée Nothung. De nombreux autres termes s’y rattachent, je n’ai pas regardé de plus prêt mais il me semble même que l’histoire ait un rapport avec l’opéra de Wagner, l’Anneau du Nibelung. La musique elle-même semble être liée a cet aspect, loin de reprendre les morceaux de l’illustre compositeur allemand elles sont de superbes symphonies, comme un requiem ou un opéra dirais plutôt. Fafner se caractérise donc aussi par un superbe accompagnement musical qui rend la série très attrayante, en effet la musique sublime les phases d’actions parfois trop statiques et intensifie l’effet dramatique de certaines scènes. Le principal héros dans Fafner c’est la musique indéniablement. Saito Tuneyoshi m’était inconnu jusqu'alors mais il restera l’une de mes plus agréables découverte cette année.
Avec de tels atouts, on suit avec plaisir les aventures de ces jeunes gens, tous réunis autour de Kazuki pour combattre les Festum et trouver la vérité afin de mettre fin a cette guerre absurde, quitte a se sacrifier pour que la paix renaisse enfin sur les terres dévastées de notre monde. Vous prendrez plaisir à découvrir chacun des secrets de l’île, du passé des personnages, a les accompagner dans cette quête, le tout sans jamais savoir qui survivra a cet éreintant et meurtrier périple.

Solomon Prophecy


Fafner est donc un divertissement plus qu’agréable, malgré un début très classique et une fin trop confuse. La profondeur des personnages, la complète incertitude qui règne dans ce monde ou la mort rode. Tout cela fait de Fafner une série unique, et certainement l’une des meilleures séries de méchas de l’année 2004. Laissez vous emporter dans cette odyssée dont on ne revient pas indemne.
A noter qu’un jeu vidéo est dors et déjà sorti sur PSP au japon et aux us, édité par Bandai.


Shiguré Takaiwa