The
winged god awakens
2002, soit sept ans après Evangelion,
une nouvelle série culte sur les
méchas sort sur les écrans
nippons. Réalisée par Yutaka
Izubuchi qui a collaboré avec Mamoru
Oshii sur les Patlabor et sur Gasaraki.
Je ne vous cache pas que cette série
multiplie de nombreuses ressemblances
avec Neon Genesis Evangelion première
série du nom à avoir révolutionné
le genre. Mais les ressemblances s'arrêtent
à des détails plus apparentés
à des clins d'oeil car c'est une
série toute neuve qu'Izubuchi nous
livre pour le plus grand plaisir de nos
mirettes.
Tout débute à Tôkyô,
grande capitale nippone par excellence
qui l'habitude des grandes catastrophes
en 2015. Kamina Ayato notre héros
s'éveille un beau matin s'apprêtant
à se rendre à son examen
en compagnie d'Asahina et de Torigai ses
camarades de classes. Lorsque leur train
est victime d'un grave accident
Ne souffrant d'aucune blessure et désireux
d'aider ses deux amis, Ayato décide
de se risquer au dehors du tunnel dans
lequel s'est arrêté leur
véhicule. S'il sort du tunnel c'est
pour découvrir Tôkyô
sous les bombes, des chars d'assauts dans
les rues et d'étranges machines
dont le chant détruit tout sur
son passage. Fuyant la fureur des combats
il se retrouve nez à nez avec Mishima
Reika, une des camarades de classe d'Ayato
et aussi le sujet des fresques peintes
par le jeune homme qui se révèle
être un artiste peintre d'exception.
Tout deux décident de fuir ensemble
et Ayato abasourdi suit la jeune femme
sans mot dire. Rapidement ils se retrouvent
dans le métro de Tôkyô
face à deux hommes vêtu de
costumes noirs. Ayato désormais
seul après la fuite de Mishima
se voit enjoindre par les deux hommes
de les suivre, rapidement une autre jeune
femme intervient. Shitow Haruka qui abat
les deux hommes ceux-ci s'effondrent dans
une mare de sang
bleu
Ayato
désorienté s'empare d'une
arme, menace la jeune femme et s'enfuie
avec la première rame de métro
dans laquelle il retrouve Mishima Reika.
Celle-ci le mènera dans une immense
salle située au cur de Tôkyô
dans laquelle repose un immense uf.
Ce dernier éclos et l'on en voit
sortir un immense mécha ailé.
Yume no tamago / L'uf du rêve
Le son, l'art, les sentiments voici les
moteurs de l'action dans cette série
exceptionnelle du studio Bones. Desservie
par la musique étrange et lancinante
co-dirigée par Yoko Kanno. On est
rapidement pris par l'action dans cette
troisième guerre mondiale qui oppose
les Muriens (les hommes au sang bleu)
et les Humains. Les premiers confinés
dans Tôkyô qui est couverte
d'un immense dôme aux couleurs de
Jupiter ce qui lui vaut le nom de Tôkyô
Jupiter. Et les second, réfugiés
derrière l'organisation internationale
TERRA vouée à combattre
Mû. Le rahxephon devient vite le
fer de lance de cette armée organisée.
Et les origines de chacun se heurtent
dans un méli-mélo sentimental
complexe ou le temps se mêle intimement
aux dimensions tapies au plus profond
de nous même. On y rencontre à
nouveau Shitow Haruka en fait un lieutenant
de l'organisation spéciale, Shitow
Mégumi une jeune femme caractérielle
et attachante à la plastique de
rêve
Et la mystérieuse
Kisaragi Quon, dont le frère dirige
la section scientifique de la base. Chacun
possède un passé, une psyché,
un mystère qui révèle
au spectateur la trame d'une histoire
intriquée dans une étrange
et douce musique, une mélodie lancinante
qui est vouée à donner naissance
à un nouveau monde.
Le dieu ailé, Rahxephon combattra
les Dolems (les machines qui chantent)
pour le salut des hommes mais Kamina Ayato
le pilote exclusif du fabuleux mécha
autonome qu'est le Rahxephon ne fait que
se rechercher à travers ce combat.
Comme tout un chacun dans cette incroyable
spirale dramatique, il recherche la vérité,
la vérité de ce monde, son
véritable but. C'est un héros
tourmenté, torturé par ce
qu'il est, ce qu'il deviendra et ce qu'il
aspire à devenir. Dans sa recherche
du moi mais aussi dans sa quête
de cette étrange jeune femme qui
apparaît mystérieusement
dans sa vie : Mishima Reika.
Qui est elle ? Qu'est
elle pour lui ?
Vous aurez toutes ces réponses
dans cette formidable série qu'est
Rahxephon. L'animation est irréprochable,
le dessin superbe témoignant malgré
tout d'une utilisation accrue de l'ordinateur
dans l'animation japonaise contemporaine,
le cellulo donnait malgré tout
un peu d'âme aux animés je
prend l'exemple de Jin Roh. Mêlant
intimement mythes aborigènes et
de l'Atlantide, cette série peut
s'enorgueillir d'un monde riche et complexe
peuplé de personnages attachants
et d'une telle densité qu'ils donnent
littéralement le ton de l'action.
The host of seraphim Rahxephon multiplie
les similitudes face à Evangelion
mais aussi les différences. En
effet les ennemis ont le sang bleu, leurs
méchas ont des design très
tarabiscotés voir inhumains parfois
et Tokyo est toujours une ville en guerre
(ils arrêtent pas les Tokyoïtes).
Les similitudes avec Evangelion s'arrêtent
là, parce qu'après cela,
l'anime se démarque totalement
de son grand frère. Malgré
la présence d'une voix japonaise
bien connue, le seiji de Misato Katsuragi
pour le rôle féminin de Shitow
Haruka. Les singularités de Rahxephon
me direz vous ? Eh bien tout réside
dans une combinaison entre les mythes
de l'Atlantide et les croyances aborigènes.
C'est là que réside d'ailleurs
la singularité de Rahxephon, c'est
de reprendre quelques détails d'Evangelion
(la série culte en matière
de méchas) et de créer malgré
tout un animé totalement neuf.
Enfin c'est surtout un monde introspectif,
inspiré d'Eva mais aussi un peu
des animes comme Escaflowne ou Lain.
Pas dans le fond mais dans l'essence....
on y cultive le mystère, la psychologie
des personnages est très poussée.
Dans Rahxephon la religion est absente,
c'est ici un process que l'on met en exergue,
celui qui mènera à la fin
de l'anime qui n'est pas une fin ouverte
comme celle d'Evangelion.
Ayato Kamina se montre être un
héros prenant, rapidement on voit
qu'il n'a rien du symptomatique Ikari
Shinji (Héros de Neon Genesis Evangelion)
qui est devenu un archétype ces
temps ci dans de nombreux anime japonais
au grand désespoir des spectateurs
comme moi qui voient Shinji comme un procédé
narratif unique et propre à Eva
plus qu'un nouveau style de héros
archétypal. Ayato se recherche
certes, il recherche aussi une jeune femme
: Mishima Reika, dans cet optique de recherche
il mène une quête du soi...
Mais aussi il essaie de comprendre pourquoi
il a été désigné
pour piloter le Rahxephon et les racines
de la haine entre les Muriens et les humains.
La trame principale qui soutient tout
le reste, la colonne vertébrale
de l'anime se situe ici. Dans ce personnage
que j'ai du mal à situer, courageux
et lâche à la fois, il est
comme nous, vraiment comme nous mais en
même temps il est différent...
C'est un héros quoi.
Le chant de la fin / Aria Finale.
Scénaristiquement, techniquement
et musicalement très aboutie Rahxephon
réconciliera les fans de Méchas
avec le genre un peu abîmés
ces derniers temps par les remakes d'Eva
et les Getter Robots (qui ne sont pas
de mon goût) et ceux qui détestent
ce genre d'anime parce qu'il véhicule
seulement des archétype et n'est
qu'un tissu de violence ininterrompu.
Les personnages sont attachant, quoique
parfois je dois avouer que tout cela manque
un peu d'émotion, mon estomac se
nouait à l'écoute des hurlements
de Katsuragi Misato hurlant désespérément
le nom de Shinji lorsque celui ci était
en difficulté, je dois dire que
je n'ai pas été ému
par Shitow Haruka. L'histoire est tout
bonnement hallucinante, seule ombre au
tableau à mon goût : les
combats qui sont un peu expédiés
rapidement (on est pas dans .hack//sign
quand même), et l'histoire qui traîne
un peu malgré tout jusqu'a l'épisode
18. Après cet épisode on
ne voit plus Rahxephon du même oeil,
on découvre un autre monde, des
héros transfigurés. Une
histoire sublimée jusqu'a l'aria
final... un fabuleux épisode de
fin... Que je vous laisse savourer. Mon
avis c'est de se ruer sur la série
et sur le film à venir... Parce
que Rahxephon est une excellente série
qui mérite ses galons et aussi
son statut de nouvelle série culte.
On terminera avec un petit mot de la
jolie Kisaragi Quon personnage cette attirance
et mystérieuse jeune femme
Umarekuru
mono osore. Kanashimi, oto michiru sekai.
Shiguré
Takaiwa