La Dreamcast étant
une console essentiellement axée
arcade, le nombre de RPG est relativement
limité. Et quand on en cherche un
très bon, le choix devient encore
plus mince. Pourtant, quelques produits
se démarquent du lot, dont un plus
particulièrement, Skies of Arcadia.
Voyons cela de plus près
Produit par Overworks et Sega, Skies
of Arcadia ( ou Eternal Arcadia en jap
) se démarque de la concurrence
sur plusieurs points. Tout dabord,
par son ambiance : en effet, vous évoluez
dans un monde composé dîles
qui flottent dans les airs, et les échanges
se font par bateaux volants !!! Mais qui
dis commerce « maritime »,
dis pirates
Cest là
quintervient le scénario.
Vous incarnez Vyse, un membre des Blue
Sky Pirates. Avec son ami Aika, ils dévalisent
les navires de lempire Valuan afin
de contester la toute-puissance de celui-ci.
Un jour, lors dune attaque dun
navire amiral, vous tombez sur une jeune
fille énigmatique. Cette dernière
se nomme Fina, et ne connaît rien
du monde actuel.
Elle est ici pour accomplir une quête
: récupérer les 6 cristaux
de lune dispersés sur la planète.
Friand daventures, vous nhésitez
pas à vous embarquer pour une quête
hors du commun
. Voilà le
début du scénario de Skies
of Arcadia. Somme toute classique, il
nen est pas moins accrocheur, et
vous réserve quelques surprises,
comment dire, très surprenantes
(ninsistez pas, je ne vous en dirai
pas plus !)
Passons maintenant au système
de combat. Première sorte, les
combats « héros contre ennemis
». On peut sans aucun mal les qualifier
de classiques. Vous pouvez réaliser
les actions habituelles telles quattaquer,
se défendre, lancer un sort, fuir.
Vous me direz, jusque là, cest
pas supra novateur. Là où
la pointe doriginalité se
fait sentir, cest dans la manière
de réaliser ces différentes
actions. Vous disposez dune barre
avec un nombre de points précis.
Chaque action vous coûte tant de
points. Vous en regagnez au tour suivant
ou par le biais de la commande «
Focus ». La seconde originalité
se situe dans les limites. Outre le fait
quelles consomment un nombre de
points indécent, elles peuvent
se réaliser à plusieurs
( à quatre ), mais cela à
condition davoir votre barre de
points au max.
Déchirage de rétines (et
dennemis ) garantis. Mais ces combats
sont entachés par un point négatif
: leur lenteur ! Premièrement,
ils mettent trois plombes à se
mettre en place. Secundo, vos personnages
se déplacent avec une lenteur digne
dun zombi. Heureusement que les
furies, plus nerveuses, rattrapent un
peu cela. Enfin, il faut noter leur fréquence
assez irrégulière : à
certains endroits, il y a des combats
tous les deux mètres, dans dautres,
il ny en à quasiment pas.
Cest assez horripilant. Mais bon,
on sy fait, et puisque lhistoire
est passionnante, on arrive à passer
outre.
Deuxième sorte, les combats de
navires. En effet, à certains moment
de laventure, vous serez obligés
de faire face à lassaut des
bâtiments ennemis. Beaucoup plus
stratégiques, ces combats demanderont
un sens aigus du placement de votre vaisseau,
de la gestion de sa défense et
de ses points dactions. A noter
que les bateaux eux aussi possèdent
une furie et peuvent être améliorés.
Beaucoup plus originaux que les combats
classiques, ces affrontements sont passionnants
et on ne se lasse pas dattaquer
à coup de canons ses adversaires.
Voyons maintenant laspect technique.
Les textures sont fines et détaillées,
il ny a pas de clipping, le champ
de vision est immense, les personnages
et les environnements sont tout bonnement
sublimes. Il suffit dadmirer les
villes ou les différents lieux
que vous visiterez pour vous en convaincre
: la forêt, la pyramide, les différents
navires, etc
Autant déléments
qui flatteront vos rétines et qui
font honneur à la Dreamcast.
Musicalement, ce titre de Sega peut se
targuer de flatter nos sens auditifs.
Variée et complète, la musique
est tout bonnement enchanteresse. Le thème
des combats est superbe ( bien quà
force de lentendre, on est lassé),
celui des boss est réussi (en particulier
celui de Ramirez et de Galecian, deux
personnages très réussis),
et les musiques accompagnant les différents
lieux que vous visiterez, particulièrement
entraînantes. Je retiens en particulier
celle de la forêt : on se croirait
en Amérique du Sud, avec lutilisation
de la flûte de pan et des tambours.
Une bande-son parfaitement adaptée
à lunivers du jeu.
Au niveau des voix, par contre, on note
une différence flagrante entre
la version japonaise et les versions américaines
et européennes. Autant les voix
japonaises sont réussies et collent
bien aux personnages, autant les voix
anglaises sont molles et sans vie. On
à limpression que le personnage
récite un texte appris par cur,
sans y mettre le ton. Je vous conseille
donc, si vous avez quelques notions de
langue, de vous procurez la version japonaise,
vous serez alors parfaitement immergé
dans lambiance de ce jeu.
Enfin, la durée de vie est excellente
: 45 heures pour finir le premier GD-Rom
(le jeu en compte 2), et vous ne récupérez
que 3 des 6 cristaux.
Une durée de vie très importante.
Jarrive à la fin de ce test.
Le nombre de points négatifs, très
faible, ne doit pas vous empêcher
de vivre cet incroyable voyage, véritable
rêve denfant ( qui na
jamais rêvé dêtre
corsaire ?? ), au scénario riche
et captivant.
Et puis, vu le prix actuel de la Dreamcast
et de ses jeux, vous auriez tort de ne
pas vous laisser tenter
Citan
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scénario
riche et captivant, musique divine,
graphismes enchanteurs, durée
de vie importantes, et les combats
de bateaux très originaux. |
 |
fréquence
des combats irrégulière,
lenteur des combats, voix anglaises |